Enfin, deux ans d'occupation militaire firent également basculer les Dawar dans le camp des talibans[90]. Reportages, analyses, enquêtes, débats. Le Front uni islamique et national pour le salut de l'Afghanistan, plus connu sous le nom d'Alliance du Nord, tient début septembre 2001 5 % du territoire afghan[46] principalement dans le nord-est du pays et les environs de Herat dans l'Ouest du pays. La situation change avec les attentats du 11 septembre 2001. L'arrivée au pouvoir de Barack Obama le 20 janvier 2009 entraîne donc une première inflexion de la stratégie américaine. De plus, ils infligent des difficultés voire des revers aux armées américaine (bataille de Wanat le 13 juillet 2008) et française (embuscade de Surobi le 18 août 2008) pendant l'été 2008. Le mollah Omar appelle aussi au boycott des élections[85][réf. Cette conférence met aussi de nouveau l'accent sur la lutte anti-corruption qui ne progresse toujours pas[141]. L'année 2006 voit les talibans réunir un solide front contre le gouvernement central et les forces américaines et européennes, adopter une nouvelle tactique et lancer une importante offensive militaire qui leur permet de se réinstaller dans le sud du pays. La dernière structure de direction mise en place par la guérilla talêb est un gouvernement « de l'ombre Â» dont les pouvoirs sont aussi peu connus[73]. Celui-ci nomme ainsi un conseil de direction de dix membres (Rahbari Shura) chargé de la lutte contre Kaboul et la Coalition[70]. Ce sont les opérations Panther's Claw (17 juin-20 août 2009) et Strike of the sword (depuis le 2 juillet 2009). Des négociations avec les talibans commencent aussi à être évoquées lors de la conférence de Londres qui se tient à la fin janvier 2010[141]. Dans cette analyse, nous montrerons que les pertes civiles de la campagne afghane lancée par Bush en octobre 2001 … Ainsi, en quelques jours, les États-Unis sont assurés d'un large soutien international leur laissant la possibilité de riposter. En 2011, le nombre de civils tués depuis 2006 estimé par l'ONU est de 9 759, dont 6 269 tués par les forces anti-gouvernementales, et 2 723 par la coalition ou les soldats de l’armée régulière, à quoi il conviendrait de rajouter entre 6 300 et 23 600 civils morts directement, ou indirectement, du fait de la guerre entre 2001 et 2003[195]. Dans les faits, le commandement tourne régulièrement d'un pays à un autre de 2001 à 2006 : Royaume-Uni[51], Turquie (juin 2002 - janvier 2003)[51], Allemagne/Pays-Bas (février - août 2003)[51], Canada, France, Turquie, Italie et de nouveau Royaume-Uni. Marie Simon, « Ils se photographiaient devant leurs victimes afghanes Â», Centre of Excellence Defense Against Terrorism. Le général Mc Chrystal reconnaît dès sa prise de fonction que la Coalition est en difficulté. ), au régime taliban. Outre les décès, les guerres ont depuis 1979 provoqué l'exil de millions d'afghans (nonobstant les déplacés internes), parfois pris en charge par le HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés), et parfois cantonnés dans une situation d'illégalité. ], MRAP, ATMF[155], Amnesty International, Cimade[217],[155]), de partis politiques (PCF, Verts, LCR[217]) ainsi que par le commissaire européen aux droits de l'homme, Alvaro Gil-Robles, qui écrivait dans un rapport « sur le respect effectif des droits de l'homme en France Â» : « Une telle mesure avait pourtant été fortement critiquée par la Commission Nationale de Déontologie et de Sécurité et jugée contraire au droit français par le Conseil d'Etat Â»[218]. L'armée pakistanaise échoua à reprendre le Waziristan du Nord, préféra renoncer au Waziristan du Sud et laissa faire provoquant un afflux de djihadistes dans les montagnes (13 000 au Sud, 27 000 au Nord)[90]. Depuis 2006, les forces armées talibanes sont très actives. Il n'a en effet pas obtenu les garanties qu'il exigeait sur la tenue du scrutin. Cela nuit aux unités déjà formées qui perdent de leur expérience et contrarie les efforts américains pour augmenter les effectifs de l'armée afghane[67]. Selon Human Rights Watch, les victimes civiles d'erreurs de frappe ont triplé entre 2006 et 2007 (321 personnes tuées dans des bombardements en 2007 contre 116 en 2006 - 929 victimes civiles ayant été comptées, au total, en 2006, et 1 633 en 2007[179]). Il faut noter que certaines sociétés de mercenaires sont d'origine afghanes comme dans la vallée de Korangal, où se trouve le camp militaire Firebase Phoenix, et où un contrat de 2 millions de dollars a été passé en août 2009[60]. est prise le 5 novembre 2009. 9 septembre : attentat-suicide contre le commandant Massoud perpétré par des membres d’Al-Qaida, organisation dirigée par Oussama Ben Laden et basée en Afghanistan. Le 6 août 2011, un hélicoptère Chinook est abattu par les talibans, il transportait 30 soldats des forces spéciales américaines, 7 soldats afghans et 1 traducteur civil afghan[230]. Ceci n'a pas empêché Hamid Karzai d'obtenir un léger avantage sur son rival Abdullah Abdullah, ex-ministre des Affaires étrangères d'origine mixte pashtoune et tadjik, lors de l'élection présidentielle du 20 août 2009 et d'être réélu. L'offensive anglo-américaine débute le 7 octobre 2001 par une série de bombardements aériens et de tirs de missiles de croisière, tandis que des troupes des Forces spéciales américaines entrent en contact avec les unités de l'Alliance du Nord à partir du 19 octobre (précédés par des équipes de la CIA à partir du 27 septembre). De plus, les paysans cultivant le pavot ont considérablement amélioré leurs techniques d'extraction de l'opium[107]. Inaction Seen After Taliban P.O.W.’s Died, Le nombre de civils tués dans des bombardements en Afghanistan augmente, Afghanistan : les victimes des erreurs de frappes de l'OTAN ont triplé, “Troops in Contact” Airstrikes and Civilian Deaths in Afghanistan, At least 90 Afghan civilians killed in recent military operations, says UN, En Afghanistan, les relations se tendent entre les forces occidentales et le gouvernement Karzaï, Des dizaines de civils afghans tués par des tirs américains, Des soldats américains urinent sur des cadavres, Tuerie en Afghanistan le sergent américain inculpé de 17 assassinats, Nouveau scandale pour l'armée américaine, Réorienter le renseignement en Afghanistan, Les 300 000 morts de la guerre contre le terrorisme, Article de M. Reza Pirbhai, professeur d’histoire de l’Asie du Sud à Louisiana State University, juin 2012, Rapport annuel sur la protection des civils dans les conflits armés préparé par la Mission d'Assistance des Nations Unies en Afghanistan, février 2013, Dépêche du service d'information des Nations Unies, 6 février 2012, Demandes d'asile dans l’UE en 2008 ; Environ 20 000 demandeurs d’asile enregistrés chaque mois dans l’UE27. Ce second tour n'aura finalement pas lieu à la suite du retrait d'Abdullah Abdullah. Le nombre de ces opérations se montaient alors à plusieurs dizaines chaque semaine selon l'article États-Unis Halted Some Raids in Afghanistan, New York Times, 10 mars 2009. Les forces armées, police nationale afghane et armée nationale afghane, du gouvernement Karzaï sont une des cibles privilégiées des talibans. Toutefois, les seigneurs de guerre disposent toujours de nombreux miliciens fin 2003 (environ 200 000 au total[83], dont 25 000 pour le seul Dostom et quelques milliers pour Ismail Khan[81]). Le premier, dans la province de Khost, tue et blesse plusieurs civils dont des enfants[124]. Les tactiques militaires des talibans se sont aussi améliorées. En février 2020, quelque 16.500 militaires venus de 38 pays étaient encore déployés en Afghanistan pour participer à l'opération Resolute Support (RS) de l'Otan, qui n'a aujourd'hui plus officiellement qu'une mission de formation et d'assistance à l'armée afghane, selon les derniers chiffres de l'Alliance atlantique. Ils sont aussi engagés dans des opérations d'assassinats ciblés sur le territoire pakistanais où 93 attaques ont été menées de début 2008 à fin 2009 et 204 attaques de début 2010 à fin 2011[254]. L'ONU évalue entre 32.000 et 60.000 le nombre de civils afghans tués dans ce conflit. Elle compte 17 000 hommes le 10 février 2005[53]. Le 26 avril 2014, cinq soldats de l'OTAN sont tués dans l'accident d'un hélicoptère Lynx britannique[233] dans le sud de l'Afghanistan[234],[235]. De nombreux pays, alliés des États-Unis, ayant les mêmes intérêts ou craignant de s'attirer une hostilité américaine durable voire de se trouver mêlés aux attentats du 11 septembre, promettent aussitôt leur soutien ou leur concours. Les dernières forces organisées d'importance dont disposaient les talibans sont ainsi détruites ou contraintes de se replier dans des zones sûres du Waziristan. Les Américains revendiquent toutefois le contrôle des opérations, refusant à l'ONU le droit de les surveiller, tandis qu'ils promulguent un amendement[pas clair] empêchant les soldats américains d'être déférés devant la Cour pénale internationale[42]. L'instrumentalisation de l'aide humanitaire par la coalition militaire a fait l'objet de critiques, notamment de la part de Médecins sans frontières[160]. Après négociations, les talibans remettent la ville aux hommes de Hamid Karzai (le futur président) et de Sharzaï le 7 décembre. Le siège de Sangin est aussi rompu par une offensive coalisée le 5 avril 2007. dans le numéro 741 de la Revue Défense Nationale. Les communications sont assurés par des messagers[77]. La lettre du MaghrebDemain 2021 : ce que le Covid va changerLettre de Buckingham, Expérience Le Point Les opérations militaires commencent deux jours plus tard, le 7 octobre 2001, et le lendemain, le ministre Donald Rumsfeld annonce que la guerre se poursuivra jusqu'à la « destruction des réseaux terroristes Â»[42]. L'accord d'avril 2003 reconnaît aussi l'existence d'un «gouvernement central fort»[79]. Une large étude émanant du projet Costs of War, piloté par l’Institut Watson de l’Université américaine Brown vient annoncer le chiffre de près de 150 000 morts en Afghanistan et ... Une étude du projet Costs of War vient annoncer le chiffre de 150 000 morts en Afghanistan et au Pakistan depuis le début de la guerre déclenchée … Plus grave pour les forces américaines, le soutien à la guerre diminue aussi aux États-Unis[125]. L'OTAN accepte alors de s'engager sur le théâtre afghan avec la création et l'envoi de la FIAS (ISAF en anglais). L'utilisation excessive de la force, les arrestations arbitraires ou non justifiées, les centres de détention clandestins, les mauvais traitements voire la torture ou la mort en détention ont ainsi été largement relevés en Afghanistan[176],[177]. Ces attaques américaines sur le territoire pakistanais sont la marque d'une nouvelle inflexion d'Islamabad dont la police arrête en février plusieurs importants dirigeants talibans afghans jadis proches de ses services de renseignement (Abdul Kabeer, le mollah Abdul Salam, gouverneur talêb de Kunduz et Mir Muhammad, également gouverneur talêb dans le nord) et le mollah Beradar, commandant suprême des talibans en Afghanistan, lui aussi surveillé depuis longtemps[123]. Elles disposaient d'une centaine de chars d'assauts de modèles anciens (T-55) voire archaïques (T-34/85) et d'environ 200 pièces d'artillerie[43].