Cette région compte plus d'une dizaine de lacs d'origine glaciaire. Les plissements s'estompent plus au sud et le massif disparaît à hauteur de la cluse de l'Isère, au nord du massif du Vercors, pour laisser place aux massifs subalpins[1],[b 1]. Le massif du Jura reçoit de très grandes quantités d'eau, entre 1 000 mm et plus de 2 000 mm par an sur les plus hauts sommets. La charge lithostatique qu'exercent les couches cénozoïques du bassin molassique suisse, et dont l'épaisseur est estimée à jusqu'à 5 km dans sa portion sud, empêche toute déformation des couches mésozoïques sous-jacentes et selon le mécanisme de « poussée lointaine »[29] transmet la contrainte vers les unités plus externes, dépourvues d'une épaisseur excessive de molasse (i.e. Le massif de la Serre, près de Dole, tout comme le massif des Vosges ou la Forêt-Noire sont également les témoins de la chaîne hercynienne[a 21] à proximité immédiate du Jura. Le Jurassique supérieur (Malm) est prédominant dans le massif, l'épaisseur de sa couche est de plus de 500 m. On le trouve dans les plis de la Haute-Chaîne, dans la Petite Montagne, sur les plateaux internes du Jura, les faisceaux internes, dans les plateaux de la Haute-Saône et les plateaux entre Doubs et Ognon. Photos de Jura – Département 39. Le massif du Jura s'est industrialisé au XVIIIe siècle et XIXe siècle. Ils présentent néanmoins une épaisseur croissante depuis le Jura jusqu'au Salève selon un axe NO - SE, associé à une augmentation de la proportion en grès au détriment des intervalles argileux[67]. Au-delà, le raccourcissement s’amortit vers le Jura externe. Le Jurassique se caractérise par le développement de calcaires peu profonds incluant des récifs coralliens. Quatre reculées circulent au sein de ces plateaux. Le Jura va alors acquérir sa forme actuelle de « croissant », lequel contourne le nord-ouest du massif alpin. De même, la corrélation entre la région du Jura et le bassin d'avant-pays nord alpin reste également très difficile avec des données limitées. Du relief général de la France jusqu’à ceux, plus détaillés du massif du Mont-Blanc, des Alpes ou des Pyrénées, c’est une vision en trois … Ainsi, malgré l'altitude et des conditions climatiques rigoureuses, des villes relativement importantes (La Chaux-de-Fonds, Le Locle, toutes deux classées au patrimoine mondial de l'UNESCO pour leur urbanisme horloger, Sainte-Croix connue pour ses boîte à musique, côté suisse, et côté français, au nord : Pontarlier-Morteau au centre : Morez, Saint-Claude et au sud : Oyonnax, Bellegarde-sur-Valserine) se sont développées. Elle marque l'apparition d'une sédimentation marine incluant dolomie, calcaire à entroques et marnes souvent riches en fossiles d'ammonites, nautiles, bivalves, gastéropodes, brachiopodes et échinodermes. La bordure interne orientale du massif du Jura est un peu moins arrosée. Massif du Mont-Blanc - Carte en Relief - Format 79 cm X 96 cm. Ces derniers sont par ailleurs chevauchants sur les couvertures sédimentaires de l'avant-pays européen, non décollées et déformées par l'orogenèse alpine, et notamment sur le graben de la Bresse. Découvrez la carte en relief du Jura et de nombreux départements en relief disponibles sur notre site ! L'Oligocène marque le début collision alpine. L'appellation « Montagnes du Jura » est une marque créée par les départements de l'Ain, du Doubs et du Jura, les régions Franche-Comté et Rhône-Alpes et le commissariat de massif du Jura pour assurer la promotion touristique du massif, au travers de campagnes de communication, principalement sur Internet en lien avec les offices de tourisme et les « pays »[10]. Elle est constituée de grès bigarrés (gris, vert et rouge) d'origine fluviatile à marine peu profonde comme le démontrent les stratifications entrecroisées (en). les roches du socle paléozoïque ont été plissées par la compression venue des Alpes. La marque Montagnes du Jura réunit depuis plus de 13 ans les territoires de l’Ain, du Doubs et du Jura pour faire valoir les Montagnes du Jura comme une destination à part entière au même titre que les autres massifs français. Dans la haute vallée du Doubs, se trouve aussi le lac de Saint-Point et d'autres petites étendues d'eau naturelles. Il se caractérise par des bancs décimétriques de calcaire rougeâtre présentant de nombreuses stratifications entrecroisées (en) et des stratifications de type hummocky (en) liées à des épisodes de tempête. Il est de plus probable que la vidange des combes marneuses des anticlinaux de la Haute-Chaîne a été fortement favorisée par l'érosion glaciaire[a 34]. D'autres gisements, de moindres ampleurs, ont aussi été exploités le long de la rive ouest du lac de Neuchâtel à Saint-Aubin et Sauges[102]. L'origine des reculées externes est liée à l'effondrement de la Bresse durant l'Oligocène. Ces failles ne s'enracinent pas dans le socle anté-triasique et affectent uniquement la couverture sédimentaire. La strate a une épaisseur de 250 m environ sur quatre étages : Callovien, Bathonien, Bajocien et Aalénien. Elles présentent une orientation nord-sud dans la partie orientale qui graduellement change pour une orientation ONO-ESE dans le Jura occidental. Ils décrivent un environnement de plates-formes internes peu profondes. En France, l'appellation administrative officielle reste « Massif du Jura », qui englobe des communes des départements du Territoire de Belfort, du Doubs, du Jura et de l'Ain[9]. On distingue trois types de dépôts de versant dans le Jura : les dépôts de base de corniche (éboulis), les dépôts de versant marneux (glissements et coulées) et les dépôts de pente faible (colluvions). Dans cet article vous trouverez plusieurs cartes sur des thèmes variés concernant le département. On est cependant sûr que le Jura fut englacé durant les deux dernières glaciations du quaternaire : la glaciation de Riss (-120 000 ans) et la glaciation de Würm (-20 000 ans). Parmi les séismes les plus violents de l'arc jurassien, on compte le séisme de Thise du 26 octobre 1828 qui eut les mêmes effets que celui de Baume-les-Dames et le séisme du 18 octobre 1356 à Bâle (intensité maximale de VIII) qui détruisit entièrement la ville[96],[97]. L'absence d'accumulation d'oxyde d'aluminium ou bauxite démontre par ailleurs la récurrence de phases de remaniement alternant avec des périodes d'altération des carbonates[68], bloquant ainsi le processus de latérisation des sols. Ces grès recouvrent les calcaires urgoniens[66] mais remplissent aussi des poches de dissolution ou les dolines creusés jusque dans le Jurassique supérieur[67],[68],[69]. Les premières incursions marines majeures apparaissent entre l'Anisien et le Ladinien met et en connexion les bassins septentrionaux d'Europe centrale avec la Téthys[33]. Pour l'auteur, les couvertures sédimentaires du Jura se sont décollées du socle hercynien au niveau du Trias moyen comme le rappelait déjà August Buxtorf (de)[18]. Des dolocrêtes, fentes de dessiccation et des traces de racine documentent des phases d'émersion. Cependant, les reliefs de l'avant-Pays savoyard, ainsi que le Salève, considérés géographiquement comme appartenant aux Préalpes, ont été identifiés par les géologues comme faisant partie intégrante du Jura, au vu de leurs caractéristiques lithologiques et structurales[13]. Des nécropoles mérovingiennes y ont été découvertes par exemple à Saint-Vit, à Doubs et sur le mont Châtel. L'urgonien imprégné prend une teinte grise qui est exploité à la carrière Gigy à Bevaix comme pierre de taille. Les affleurements des plateaux sont exclusivement des calcaires du Jurassique (ceux du Crétacé ayant été complètement érodés lors du plissement du Jura). Le premier, mené par l'université de Neuchâtel[21],[22], a traité environ 1 500 km de lignes sismiques concernant le Jura central et la partie occidentale du bassin molassique suisse. Trois groupes de faisceaux sont distingués : les faisceaux du rebord occidental (cinq faisceaux) qui se relaient pour former une chaîne continue, les faisceaux internes (trois faisceaux) qui séparent les plateaux entre eux, et le faisceau des Avant-Monts externe à la chaîne et situé au nord-ouest du faisceau bisontin[a 1]. L'épaisseur de la croûte continentale augmenterait vers le sud-est de Lausanne pour atteindre 35 km en raison de l'imbrication des massifs cristallins externes[30]. Par actualisme, on considère que le massif du Jura est un équivalent géologique des plateformes carbonatées des Bahamas ou de la Barbade. Il abrite le massif du Jura pour l'essentiel, en bordure avec la Suisse, et une petite partie de celui des Vosges sur sa pointe nord (une partie du Ballon d'Alsace se trouve en Franche-Comté). Sa géologie complexe en fait un modèle de référence dans de nombreuses disciplines géologiques et son nom a été à l'origine de la dénomination de la période géologique du Jurassique. Voici des cartes du relief francais détaillées avec l'essentiel des informations géographiques. La série est recouverte par une grande surface transgressive qui marque le début de la formation de Pierre-Châtel. Certaines de ces villes ont connu une baisse de la population à la fin du XXe siècle, d'autres ont su évoluer vers des activités tertiaires. Certains anticlinaux de la Haute-Chaîne chevauchent les synclinaux qui leur sont liés, formant un sursaut faillé de relief dans le synclinal. On y trouve même une voie internationale de commerce qui allait de Juris en Jovis, soit du fort de Joux au Grand St Bernard. Étroit (moins de 4 km de largeur), d'orientation NE-SO, il culmine à des altitudes de l'ordre de 600 m. Il est constitué de deux synclinaux et de deux anticlinaux. Enfin le membre de Poncin (Cénomanien) est de nouveau marneux et restreint à la partie sud du Jura français. Les grès sont massifs et l'on peut parfois distinguer de légères stratifications horizontales ou obliques résultant du transport fluviatile et confirmée par l'exoscopie des quartz[70]. Ce sont ces reculées qui ont servi de modèles à la définition du terme « reculée ». Ces bassins, d'orientation NE-SO, se sont formés lors de phases de relaxation post-orogéniques et présentent une sédimentation à dominante fluviatile riche en débris végétaux et matière organique[a 22]. Leur extension vers le sud-est est cependant interrompue par le chevauchement principal de l'anticlinal du Soliat - Creux-du-Van qui met en contact les calcaires kimméridgiens de l'anticlinal avec la molasse du synclinal du Val-de-Travers. Enfin des empreintes de dinosaure sauropode (ichnogenre Parabrontopodus) ont été identifiées près d'Échenevex dans l’Ain[57]. Le massif jurassien définit la bordure externe du système alpin[note 1]. Il décrit un environnement de plate-forme peu profonde évoluant vers un environnement de mer ouverte riche en ammonites parfois pyritisées. C'est à cette époque que les sédiments allant former la chaîne du Jura se sont déposés. Ce chevauchement a fait glisser la couverture calcaire du Jurassique supérieur vers l'ouest sur ce bombement marneux, donnant un dénivelé de 200 m entre le plateau de Nozeroy et le faisceau. Ce sont les roches fracturées et les calcaires marneux gélifs qui produisent le plus d'éboulis. Ces rivières drainent d'importantes quantités de sédiments détritiques issus de l'érosion de ces chaînes, situées au nord et à l'ouest du Jura. Les faisceaux sont des zones de déformation étroites et allongées (jusqu'à 100 km de long pour une largeur maximale de 10 km) séparant les plateaux entre eux et constituant aussi la bordure occidentale du massif du Jura[4]. Globalement, les données sismiques ont corroboré le modèle de « poussée lointaine » pour la formation du Jura[24]. Il est caractérisé par de larges cuvettes synclinales creusées dans les calcaires marneux du Jurassique supérieur, alternées par des anticlinaux étroits constitués de calcaires du Jurassique moyen. La série des grès sidérolithiques peu atteindre localement jusqu'à 100 mètres d'épaisseur dans les cantons de Soleure et de Berne[68] mais elle présente une extension latérale limitée en raison notamment de leur faible cimentation, favorisant le dépôt des molasses oligocène sur le calcaire urgonien. Ils témoignent du remaniement d'une plateforme peu profonde vers des environnements de mer ouverte. En France, l'appellation administrative officielle reste « Massif du Jura », qui englobe des communes des départements du Territoire de Belfort, du Doubs, du Jura et de l'Ain[4]. Il inclut des affleurements découverts en 1996 près de Moutier et de Corcelles (canton de Berne) puis dans le canton du Jura vers Frinvillier en 2000[44], à Glovelier et dernièrement le long de l'autroroute A16 Transjurane lors d'une prospection archéologique vers Courtedoux en 2002[45],[46],[47]. L'industrie des machines est très présente dans le Jura bernois et le canton du Jura. L'origine de ces reculées est majoritairement glaciaire[a 46]. Il est limité par le plateau de Saône-Bouclans à l'est et le remplissage quaternaire de la forêt de Chaux à l'ouest. Mais cette dernière va être ennoyée dès l'Aptien (formation de la perte du Rhône) par la combinaison d'une rapide hausse du niveau marin et de la tectonique.